Lorsque vous choisissez votre protection solaire, il est important de prendre en compte les ingrédients qui la composent. En effet, de nombreux produits solaires contiennent des substances controversées comme par exemple les perturbateurs endocriniens suspectés ou avérés ou toute un panoplie d’autres substances potentiellement toxiques, polluantes ou problématiques à plusieurs niveaux.
Lorsque vous choisissez votre protection solaire, il est important de prendre en compte les ingrédients qui la composent. En effet, de nombreux produits solaires contiennent des substances controversées comme par exemple les perturbateurs endocriniens suspectés ou avérés ou toute un panoplie d’autres substances potentiellement toxiques, polluantes ou problématiques à plusieurs niveaux.
Quelle protection solaire choisir, alors ?
Tout d’abord, il faudrait garder en tête que la crème solaire… est uniquement un « outil » de protection parmi tant d’autres. Constat de départ d’une importance primordiale ; la protection solaire est une approche globale.
Crème solaire : bien protéger sa peau du soleil
On mise d’ailleurs beaucoup trop souvent uniquement sur la protection des crèmes solaires (qui ne représentent qu’une protection partielle), sans prendre en compte le contexte (phototype/ lieu d’exposition/horaire/ antécédents, etc). C’est un aspect primordial pour prévenir le vieillissement prématuré de la peau et des cancers cutanés qui mérite d’être réellement pris en considération et qui a déjà été abordé dans différents articles.
Selon Santé Publique France » les cancers de la peau pourraient constituer le cancer le plus fréquent en France. Attribuables dans plus de 85% des cas à une exposition excessive aux ultraviolets (UV) naturels ou artificiels, ils peuvent être évités grâce à une exposition raisonnée. »
Pour résumer : mettre de la crème solaire ne vous dispensera pas de bon sens.
Crème solaires bio : laquelle choisir ?
Pour vous aider à faire le bon choix, voici nos 5 meilleurs conseils pour choisir des solaires- sans ingrédients controversés.
1) Choisissez des crèmes solaires adaptées à votre type de peau et vos activités
Cela concerne à la fois votre phototype, vos activités, le contexte de l’exposition et vos besoins spécifiques (hypoallergéniques, activités sportives dans l’eau ou en hiver, niveaux d’exposition etc). Inutile par contre de se munir de 5 crèmes solaires différentes, il existe des produits adaptés qui conviennent à toute la famille, la plupart du temps. Autre aspect très important, généralement, on n’applique pas assez de crème solaire pour une protection optimale, les recommandations officielles préconisent :
Quantité conseillée pour l’application de la crème solaire :
2 cuillères à café de crème solaire pour la tête, les bras et le cou ;
2 cuillères à soupe pour tout le corps en portant un maillot de bain.
2 ) Respectez les dates de péremption & temps de conservation des crèmes solaires
On a souvent encore un ou deux produits entamés au fond d’un tiroir, datant de l’année dernière. Une fois le produit ouvert, les filtres UV de synthèse des solaires conventionnels perdent généralement en efficacité au bout de quelques mois. Et du côté des solaires bio, même si les filtres minéraux semblent plus stables dans la durée, le reste de la formulation ne se conserve pas forcément au-delà des recommandations du produit, surtout si le produit a déjà été ouvert.
Il est donc important de suivre le logo et l’indication « après ouverture », qui indique le nombre de mois pendant lesquels vous pouvez garder votre crème une fois qu’elle est ouverte. Il s’agit d’un petit pictogramme en forme de pot, sur lequel est écrit un chiffre qui indique le nombre de mois pendant lequel vous pouvez utiliser votre produit en toute sécurité après ouverture.
protection solaire : quel crème choisir ?
3) Choisir des crèmes solaires avec un indice de protection solaire… adapté.
SCOOP : Et au final, vous n’êtes pas toujours systématiquement « obligé » de choisir l’indice le plus élevé. D’une part, parce que la différence entre un indice de protection 30 et 50 et plutôt faible (=courbe de protection inversée) et d’autre part, parce qu’aucune crème solaire ne protège à 100 % des UVs – le terme « écran total » ne peut d’ailleurs plus être utilisé. Par contre utiliser les crèmes solaires « correctement » , c’est à dire les appliquer en quantité suffisante, en fonction de votre phototype, et renouveler l’application après un certain temps ou après avoir été dans l’eau reste un aspect indispensable pour s’assurer de leur « bon fonctionnement ».
protection solaire : la courbe inversée
Ce qui est primordial, c’est d’utiliser la crème solaire comme outil de protection complémentaire (voir plus bas) et non comme une sorte de «garantie de temps d’exposition» ou «permis de bronzage» qui vous permettrait de rester allongé sur la plage à longueur de journée avec un indice 50 – même en l’appliquant à plusieurs reprises.
C’est quoi l’indice de protection déjà ? Quelle différence entre indice 30 et 50 ? Comment choisir l’indice de protection d’une crème solaire ? Voir les explications aussi ici.
4) Faire un choix éclairé entre crèmes solaires bio ou « conventionnels »
Les produits solaires, de manière générale, doivent se conformer à la législation de vigueur et aux exigences de base au sujet de la protection UV-ou UVA, qu’ils soient conventionnels ou certifiés bio. La différence ne ne situe donc pas au niveau de la protection solaire, mais bien de la formulation de base des produits.
Les différents fabricants ne travaillent pas de la manière, d’un coté il y a le conventionnel qui se sert d’un panel large de composants qui sont bien sûr autorisés par le Code de la Santé Publique et la Règlement Cosmétique Européen. Mais parmi ces composants autorisés, on retrouvé aussi de nombreux composants, qui font l’objet de nombreuses controverses.
De l’autre côté il y a le secteur des cosmétiques naturels et bio certifiés (par différents labels) qui travaille avec un nombre beaucoup plus restreints d’ingrédients, en écartant un grand nombre de composants, ceux considérés problématiques, potentiellement toxiques, ou polluants, par ex.- en tout cas controversés à différents niveaux.
Filtres chimiques et filtres minéraux
En ce qui concerne les crèmes solaires, il y a surtout aussi une différence au niveau des filtres UV, d’un côté le conventionnel qui se sert soit de filtres de synthèses/chimiques, soit d’un mélange des différents filtres (filtres de synthèse et filtres minéraux), et de l’autre les cosmétiques bio, qui utilisent essentiellement des filtres minéraux (dioxyde de titane*et oxyde de zinc). Les produits conventionnels par contre se servent d’une panoplie de filtres UV différents, dont de nombreux filtres UV de la catégorie perturbateurs endocriniens suspectés (Octocrylene, Benzophenone, Avobenzone, Benzotriazole, Octinoxate, Homosalate, PadimateO, Climbazole, etc). Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui peuvent interférer avec le fonctionnement de notre système hormonal.
Et en dehors de cette différence de base, les produits conventionnels peuvent aussi contenir toute une série de substances potentiellement toxiques, controversées et polluantes. Les différents tests produits au fil des années l’attestent. Que ce soit pour les crèmes solaires visage, crème solaire , ou la protection solaire quotidienne.
Si vous optez pour des produits conventionnels, lisez les étiquettes. Avant d’acheter votre protection solaire, prenez le temps de lire les étiquettes pour vous assurer que le produit ne contient pas d’ingrédients controversés.
Choisir une crème solaire bio ou « conventionnelle » alors ?
A vous de choisir donc, mais la catégorie des solaires bio présente le même niveau de protection – sans la flopée de composants controversés. Vous avez entendu dire que les solaires bio protégeraient moins bien contre les UV-A ? On refait le point depuis des années ici et aussi là.
5) Une fois que vous avez fait votre choix : ne jamais « tout miser » sur la crème solaire.
Dans la discussion sur les produits solaires, il faut réellement garder en tête qu’il s’agit d’un «outil» de protection parmi d’autres approches. Il s’agit là de recommandations de «bon sens » que l’on répète en boucle depuis des années. Mais ces messages restent essentiels…
Profiter du soleil, c’est bien, mais… de préférence avec modération.
Il est préférable d’éviter l’exposition au soleil entre 11h-16h, mettez-vous à l’ombre ou créez des espaces d’ombre pendant les heures les plus critiques.
Adoptez toute la panoplie de protection solaire : chapeau large, lunettes de soleil, parasol, vêtements anti-UV, etc.
Quand le rayonnement est au plus intense, portez des vêtements couvrants qui constituent déjà un moyen de photo-protection, que ce soit au quotidien ou à la plage. D’autres cultures nous montrent bien l’exemple.
Concernant les bébés et tout-petits : ne les exposez jamais directement au soleil, leur peau étant particulièrement sensible et vulnérable. Protégez leur peau, même à l’ombre, et jouez la carte de la sécurité avec des vêtements ou tentes anti-UV.
Privilégiez au quotidien une alimentation riche en antioxydants (vitamine E, vitamine C) et caroténoïdes (que l’on retrouve dans les fruits et légumes de couleur rouge orangée, par ex) qui participent aussi à la protection contre les dégâts causés par les UV-A.
Pour permettre aux mélanocytes de la peau de développer sa protection naturelle (photoprotection/ bronzage), allez-y progressivement et habituez votre peau au soleil dès le printemps, par petites étapes.
août 2020
Le double « Match Cosméto » des crèmes solaires !
LA ROCHE POSAY contre ALPHANOVA
VICHY contre PRAÏA en deuxième mi-temps… :
Dans la rubrique des Matchs Cosméto, nous vous présentons régulièrement deux produits comparables de deux marques différentes, l’une du secteur des cosmétiques «conventionnel», l’autre du secteur des cosmétiques bio certifiés. Ces crèmes solaires s’affronteront sur le même terrain : la comparaison des composants.La commentatrice vous accompagne tout le long du match et vous explique les règles du jeu, quand celles-ci ne sont pas tout à fait claires. Place au match : que le meilleur gagne. Pour ce match, nous avons choisi des produits solaires, des produits indispensables…surtout en ce moment !
2 crèmes solaires pour enfants, 2 crèmes solaires visage
Le premier match est composé de crèmes solaires pour enfants, le deuxième de crèmes solaires spécifiques pour le visage…
Les différents fabricants ne travaillent pas de la manière, d’un coté il y a le conventionnel qui se sert d’un panel large de composants qui sont bien sûr autorisés par le Code de la Santé Publique et la Règlement Cosmétique Européen. Mais parmi ces composants autorisés, on retrouvé aussi de nombreux composants, qui font l’objet de nombreuses controverses.
De l’autre côté il y a le secteur des cosmétiques naturels et bio certifiés (par différents labels) qui travaille avec un nombre beaucoup plus restreints d’ingrédients, en écartant un grand nombre de composants, ceux considérés problématiques, potentiellement toxiques,ou polluants, par ex.- en tout cas controversés à différents niveaux. En ce qui concerne les crèmes solaires, il y a surtout une différence au niveau des filtres UV, d’un côté le conventionnel qui se sert soit de filtres de synthèses/chimiques, soit d’un mélange des différents filtres (filtres de synthèse et filtres minéraux), et de l’autre les cosmétiques bio, qui utilisent essentiellement des filtres minéraux (dioxyde de titane* et oxyde de zinc).
Dans le comparatif des quatre crèmes solaires qui suivent, on court après le même but : la protection de la peau (l’épiderme) face aux rayons UV-A et UV-B. Et cette protection n’est jamais à prendre à la légère, surtout pour les enfants et tout-petits.
La crème solaire… ne fait pas tout
On mise d’ailleurs beaucoup trop souvent uniquement sur la protection des crèmes solaires (qui ne représentent qu’une protection partielle), sans prendre en compte le contexte (phototype/ lieu d’exposition/horaire/ antécédents, etc) Un aspect qui mérite d’être réellement pris en considération.
Dans les deux cas, le but c’est bien entendu de protéger la peau des rayons UV, mais d’un côte on se sert principalement de composants de synthèse avec quelques substances douteuses qui se faufilent entre le lignes et de l’autre camp on joue la carte du naturel et de composants autorisés en cosmétique naturelle et bio certifiée.
Et pour ce match estival, nous avons même concocté une première… et deuxième mi-temps, donc 4 produits, 4 crèmes solaires au total !
Le début du match, présentation des équipes : LA ROCHE POSAY contre ALPHANOVA
« Peau sensible de l’enfant. Intolérances solaires. Ensoleillement extrême. Très haute protection UVA/UVB, large et photostable. Protection optimale SPF 50+ renforcée contre les UVA (niveau plus strict que la recommandation européenne) grâce à un nouveau système filtrant breveté Mexoplex® associé à l’eau thermale de La Roche-Posay, apaisante et antioxydante. Dans une nouvelle formule encore plus minimaliste testée sous contrôle dermatologique : allégée en filtres chimiques*, nickel tested (garantie d’un taux de nickel inférieur au seuil déclencheur de réactions allergiques chez les sujets sensibilisés).– Texture fluide facile à appliquer. Multi-résistance (eau, transpiration). »
Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste INCI :
Comme toujours, ce sont les 5-8 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit. Et parmi ces premiers composants on retrouve déjà toute une série de filtres UV chimiques (dont certains considérés comme problématiques), quelques substances annexes et des composants issus d’huiles minérales ou de silicones. Le ton de la formulation est donné.
Des substances controversées se sont également glissées dans la formule
BUTYL METHOXYDIBENZOYLMETHANE, filtre UV de synthèse (chimique), perturbateur endocrinien suspecté
DROMETRIZOLE TRISILOXANE filtre UV de synthèse (chimique), problématique environnementale (polluant)
DIETHYLHEXYL BUTAMIDO TRIAZONE filtre UV de synthèse (chimique)
DIMETHICONE = silicone, substance polluante
SYNTHETIC WAX = huile minérale issue de la pétrochimie
PEG-100 STEARATE, les PEG sont des matières éthoxylées. Obtenues à partir de gaz extrêmement réactifs et toxiques (procédés de fabrication problématiques), et susceptibles de rendre la barrière de la peau plus perméable à d’autres substances et ne sont pas très biodégradables, donc polluantes.
PHENOXYETHANOL conservateur de synthèse controversé : potentiel toxique avéré, notamment pour le foie. Restrictions d’utilisations (1%)
TRIETHANOLAMINE un composant qui est utilisé soit comme substance tampon, comme émulsifiant ou tensioactif, susceptible de former des nitrosamines, cancérigènes.
Verdict : une crème solaire qui protègera certainement des UV, mais avec toute une série de filtres UV chimiques, dont certains très controversés (perturbateurs endocriniens suspectés). Et la multiplication de composants problématiques et controversés, fait aussi référence à l’effet cocktail: des substances chimiques qui, prises isolément, sont sans danger, peuvent devenir nocives lorsqu’elles sont mélangées.* On ne comprend d’ailleurs pas très bien à quoi fait référence la mention « allégée en filtres chimiques »…on a quand même déjà là un arsenal de filtres UV chimiques bien lourd….A cela s’ajoutent quelques composants polluants (silicones, PEG, EDTA) pour mieux préparer l’avenir de nos enfants, améliorer l’état de la planète et bien polluer les océans…Je plaisante, mais à peine. Un produit pour enfant qui ne respecte pas réellement l’environnement ne respectera pas son avenir, c’est aussi simple que ça….L’eau thermale de La Roche Posay, vantée pour ses propriétés apaisantes et antioxydantes ne peut malheureusement pas faire grand chose pour rattraper la formule…
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D’autres test produits solaires
L’édition du magazine de consommateurs allemand « Ökotest » de juin 2020 contient également un test produit de crèmes solaires pour enfants. Le test comportait en tout 21 crèmes solaires, à la fois des marques «conventionnelles» et des marques de cosmétique bio certifiés. Les produits -analysés sur la base de leurs formulations-, ont été déclassés à cause des composants suivants :
☀︎ Des composants polluants à base de silicones ou d’acrylates
☀︎ Manquements de déclaration de nanoparticules
☀︎ Des PEGs, composants polluants, susceptibles de rendre la peau plus perméable à d’autres substances.
☀︎ Composants à base d’huiles minérales (type paraffine) problématique environnementale
Certains filtres UV chimiques ont également des effets toxiques sur le milieu marin, la reproduction des poissons ou le blanchiment des coraux*. Parmi les filtres minéraux, l’oxyde de zinc présenterait des problématiques similaires.
Passons la balle au produit de la concurrence
ALPHANOVA SUN Crème Solaire Bébé Bio SPF 50+ 50 ml, 13.50 €
« Notre crème solaire bébé SPF 50+ assure une protection solaire maximale pour votre bébé. Elle est certifiée BIO COSMOS par ECOCERT. Nos formules solaires aux filtres minéraux d’origine naturelle garantissent une protection immédiate contre les UVA et les UVB.Cette protection solaire est waterproof, d’origine naturelle à base d’ingrédients biologiques, sans filtres chimiques, sans paraben, sans conservateurs chimiques et respectueuse de l’environnement. Bien entendu notre crème solaire bébé est sans alcool, sans parfum, sans phenoxyethanol; le choix idéal pour la peau fragile des bébés. Tous nos produits bébé sont hypoallergéniques et testés sous contrôle dermatologique. La crème solaire bébé Alphanova peut être utilisée dans l’eau sans créer de pollution. En utilisant une crème solaire bébé d’origine naturelle et bio, vous préservez les récifs coralliens, les poissons, les coquillages… » Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste INCI :
Ingrédients/ INCI ALPHANOVA
Aqua, Dicaprylyl Carbonate, Titanium Dioxide, Glycerin, Caprylic/Capric Triglyceride, Simmondsia Chinensis Seed Oil*, Polyglyceryl-3 Diisostearate, Coconut Alkanes, Polyglyceryl-2, Dipolyhydroxystearate, Polyhydroxystearic Acid, Stearic Acid, Calophyllum Inophyllum Seed Oil*, Magnesium Sulfate, Sodium Chloride, Xanthan Gum, Aluminum Hydroxide, Aloe Barbadensis Leaf Juice Powder*,Sodium Levulinate, Glyceryl Caprylate, Alumina, Coco-Caprylate/Caprate, Sodium Anisate, Citric Acid, Tocopherol *Ingrédients issus de l’agriculture biologique. 98,8% du total est d’origine naturelle. 34,5% du total des ingrédients sont issus de l’agriculture biologique COSMOS ORGANIC certifié par ECOCERT Greenlife
Analyse des composants ALPHANOVA SUN
Comme toujours, ce sont les 8-10 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit.Le premier composant étant présent en quantité la plus élevée et la suite en ordre décroissant. La protection contre les UV-B et UV-A** est assurée ici par le filtre minéral dioxyde de titane*. La base hydratante de cette formule est composée d’authentiques huiles végétales bio (huile de jojoba) de glycérine et d’huiles estérifiées. A cela s’ajoutent des extraits de plantes (aloe vera) et différentes matières actives, toutes autorisés en cosmétique naturelle et bio. Le dioxyde de titane mérite quelques explications supplémentaires.
On peut parfois lire dans la presse que les « solaires bio » ne protègeraient pas suffisamment des UV-A, qu’en est-il des méthodes de tests utilisées ?
Une formulation à base de filtres minéraux et sans substances controversées, parfaitement adaptée pour la protection solaire des tout-petits et … de l’environnement qui les accueille.
Une petite pause…. le temps d’intégrer toutes ces informations et… on passe à la deuxième mi-temps :
Test crèmes solaires: 2ème partie VICHY contre PRAÏA
Sur le site de la marque, on trouve le descriptif du produit suivant ;
« Le premier soin solaire SPF 50 au toucher sec durable sans aucune brillance.
Pour les hommes et les femmes, à la peau claire, mixte à grasse, à la recherche d’une protection solaire qui ne fasse pas briller leur peau.
Efficacité
Pour lutter contre les effets néfastes des UV, les Laboratoires Vichy intègrent à l’Emulsion anti-brillance un système filtrant large spectre UVA-UVB, renforcé contre UVA longs (3/4 des UV) et photostable au Mexoryl®. Pour encore mieux protéger le précieux capital génétique de la peau. La peau est matifiée*, sa beauté est préservée. La peau est protégée des coups de soleil et du photovieillissement. »
Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste INCI :
Comme toujours, ce sont les 8-10 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit.Le premier composant étant présent en quantité la plus élevée et la suite en ordre décroissant.Et parmi les premiers composants, on notera déjà la présence de plusieurs filtres UV chimiques controversés et du dioxyde de titane – présent ici sous forme de nanoparticules. A cela s’ajoutent d’autres composants controversés, notammentpour leur problématique environnementale.
Des substances controversées se sont glissées dans la formule :
SYNTHETIC WAX = huile minérale issue de la pétrochimie
PEG-100 STEARATE, les PEG sont des matières éthoxylées. Obtenues à partir de gaz extrêmement réactifs et toxiques (procédés de fabrication problématiques), et susceptibles de rendre la barrière de la peau plus perméable à d’autres substances et ne sont pas très biodégradables, donc polluantes.
PHENOXYETHANOL conservateur de synthèse controversé : potentiel toxique avéré, notamment pour le foie. Restrictions d’utilisations (1%)
TRIETHANOLAMINE un composant qui est utilisé soit comme substance tampon, comme émulsifiant ou tensioactif, susceptible de former des nitrosamines, cancérigènes.
Verdict : Une formule qui protègera certainement des UV, mais avec tout simplement une large série de filtres UV chimiques, dont certains très controversés (perturbateurs endocriniens suspectés). Le filtre minéral dioxyde de titane est également présent sous forme de nanoparticules, ce qui pose problème également. Et bien entendu également des substances polluantes, qui posent problème pour l’environnement. Et la multiplication de composants problématiques et controversés, fait aussi référence à l’effet cocktail : des substances chimiques qui, prises isolément, sont sans danger, peuvent devenir nocives lorsqu’elles sont mélangées.
Passons la balle au produit de la concurrence
PRAIA Crème Solaire Visage SPF 50 100 ml, 12,47 €
Praïa Crème Solaire Visage 50
Voici la présentation du produit par le fabricant
TRÈS HAUTE PROTECTION
« Le système UV Defense Mineral constitué à 100% de filtre minéral protège efficacement contre les UVA/UVB.
Un complexe de 2 actifs naturels (Buddleja Officinalis et Centella Asiatica) protège la peau des radicaux libres et du photo-vieillissement prématuré.
DESCRIPTION
Texture onctueuse
Non grasse
Sans effet blanc
Formules résistantes à l’eau
Testées et très bien tolérées sur peaux sensibles*
Fabriquée en France
Prenons le temps de vérifier la composition du produit en analysant de plus près la liste de composants, la liste INCI :
Comme toujours, ce sont les 8-10 premiers composants qui constituent majoritairement le «profil» du produit.Le premier composant étant présent en quantité la plus élevée et la suite en ordre décroissant. La base hydratante de cette formule est composée d’authentiques huiles végétales bio (huile d’amande, huile de sésame), de glycérine et d’huiles estérifiées. La protection contre les UV-B et UV-A** est assurée par le filtre minéral dioxyde de titane*.
A cela s’ajoutent des extraits de plantes et différentes matières actives, toutes autorisés en cosmétique naturelle et bio. Il s’agit d’un produit de cosmétique naturelle et bio, le propanediol sera donc forcément d’origine végétale (évaluation très bien). Et vu que le produit est certifié, le parfum sera à base d’huiles essentielles, (évaluation très bien). Le dioxyde de titane mérite quelques explications supplémentaires.
Les solaires bio seraient moins « performants »?
On peut parfois lire dans la presse que les « solaires bio » ne protègeraient pas suffisamment des UV-A, qu’en est-il des méthodes de tests utilisées ?
Une formulation à base de filtre minéraux et sans substances controversées, parfaitement adaptée pour la protection solaire du visage… et de l’environnement…
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Note ; cet article date de 2020
Les compositions des produits peuvent changer, même une gamme entière peut changer d’orientation d’une année à l’autre et choisir de supprimer ou de rajouter certains composants ou même produits, par exemple. Aucun site ou magazine de consommateur actualise en permanence ces changements, ce serait un travail gigantesque, à faire en continu. Et les articles ne sont pas supprimés à la simple demande des fabricants qui expliqueraient que les formules aient changé de formulation depuis la parution du test. Le test produit reflète par contre «l’image exacte du moment», les tests sont clairement datés.
Et si on décodait les 5 « idées reçues » les plus fréquentes sur les produits solaires ?
Il en existe certainement encore d’autres, mais voici ceux que l’on croise le plus fréquemment.
La question de la protection totale à 100%
1) Idée reçue : Les produits solaires – surtout ceux dont l’indice de protection est le plus élevé- assurent une protection totale à 100%, qui permet de rester au soleil toute la journée.
Faux !
Soyons clair, honnête et précis : en exposant votre peau – même avec une crème solaire- toute une journée au rayonnement solaire direct, mais sans protection textile (vêtements, chapeau, parasol etc), vous prenez des risques réels de surexposition, avec toutes les conséquences que cela implique !
Aucune crème solaire, même avec un indice 50 ne vous protègera au-delà d’une certaine durée d’exposition. Et cette durée d’exposition maximale est une « notion individuelle » qui dépend non seulement de l’indice de protection du produit choisi, mais surtout de votre type de peau (les fameux « phototypes »), de l’intensité du rayonnement et du contexte de l’exposition. Il est clair que le besoin de protection n’est pas le même si vous flânez l’été même en plein soleil dans une métropole du Nord de l’Europe ou si vous faîtes de la voile dans les Caraïbes !
L’écran total…n’existe pas
Le terme «écran total», très à la mode il y a quelques années, ne peut d’ailleurs plus être utilisé par les fabricants de produits solaires ; les indices les plus élevés sont qualifiés maintenant de « haute protection » car la «protection totale» est un leurre.
Les individus représentent de grandes inégalités face au soleil, tout simplement à cause de leurs différentes natures de peau, classifiées en «phototypes ».
Chacun, chacune connait à peu près son type de peau et sa propension à attraper plus ou moins vite un coup de soleil, (signe d’une surexposition et provoqué par les UV-B) et devra donc adapter sa protection solaire et surtout son comportement face au soleil en fonction de son point de départ.
Une fois de plus, rien de nouveau dans ce constat : vous avez la peau très claire, les yeux clairs (phototypes 1), votre peau vous fera remarquer assez rapidement que son temps d’exposition est dépassé (rougeurs, coup de soleil, sensation de chaleur, etc), même en appliquant un produit solaire avec indice 50 à longueur de journée. Alors que votre voisin à la peau mate pourra par exemple rester deux heures de plus à plage avec un indice inférieur, avant que sa peau ne réagisse.
Respecter les limites que nous indique notre corps, adopter des comportements qui relèvent du «bon sens» (et qui vont par ailleurs souvent à l’encontre de nos « mauvaises » habitudes actuelles), restent la base d’une stratégie cohérente de protection face au rayonnement intense du soleil. Sur le site Dermato-Info on peut par exemple lire les recommandations suivantes :
Ne pas rester sur la plage des heures entières et ne pas dépasser une heure de bain de soleil par jour, les mélanocytes ayant recueilli la dose de soleil suffisante pour un bronzage de qualité. Préférer pour bronzer le soleil du matin ou de la fin de l’après-midi, pour bénéficier de la filtration des UV par l’atmosphère. Appliquer régulièrement des produits solaires performants (adaptés à votre phototype et aux conditions d’ensoleillement) dont le but n’est pas de prolonger le temps total d’exposition ni de promouvoir un bronzage intense, mais de permettre une exposition raisonnable sans risque.
Ce message n’est certes pas très glamour et il peut être perçu comme rabat-joie pour ces vacanciers qui aiment rester des heures durant exposés au rayonnement direct du soleil, à la plage par exemple, et qui préféreraient se fier aux produits solaires «miracles», infaillibles, qui les protégeraient toute une journée, peu importe le contexte global et le type de peau de départ.
L’application fréquente prolonge le temps d’exposition à l’infini ?
2) Idée reçue : En appliquant la crème solaire généreusement et surtout fréquemment, à longueur de journée…. on «rallonge» la possibilité de son temps d’exposition à l’infini…., surtout si on choisit un indice de protection élevé.
Faux, également.
Comme nous l’avons fait remarquer auparavant, le fameux «temps maximal d’exposition » est un paramètre qui varie d’un individu à l’autre et qui dépend de différents facteurs ; type de peau, étape du bronzage, indice de protection, intensité du rayonnement….
Petit rappel : sur quoi est basé le calcul de l’indice de protection (IP)* ?
Le fameux « coup de soleil » provoqué par les UV-B est une réaction inflammatoire de la peau qui nous signale ainsi sa limite de protection face au rayonnement des UV-B. La durée d’exposition d’une peau non bronzée et non-protégée avant qu’elle n’attrape ce coup de soleil varie – en fonction du type de peau- entre 5 et 30 minutes.
Non protégée, la peau du phototype 1 par exemple, serait « brûlée » au bout de 5 minutes. Protégée par un indice IP 10, la peau subira cet effet un peu plus tard : au bout de 10 x 5 minutes = 50 minutes. ; avec un indice de protection 50 , au bout de 250 min (50 x 5 minutes).
Mais cette durée d’exposition maximale n’est pas une science mathématique exacte où la minuterie se mettrait à sonner une fois le délai de 250 minutes écoulé, mais une indication qui peut varier d’une personne à l’autre.
Renouveler l’application de la crème fréquemment après les bains de mer, après avoir transpiré, pris des douches, etc, pendant le temps d’exposition que votre type de peau tolère, fait tout à fait sens.
Tout comme le fait d’appliquer le produit toujours en qualité réellement généreuse et de manière uniforme pour s’assurer d’une protection optimale. Mais le fait d’appliquer la crème à plusieurs reprises, tout au long de la journée n’augmente pas ce seuil maximal d’exposition à l’infini. Et ce seuil maximal reste une notion qui varie d’un individu à l’autre. Mais souvenez- vous du conseil du site Dermato-info : une heure de bain de soleil par jour suffit pour un bronzage de qualité !
L’indice de protection (IP) indique essentiellement la protection contre les UV-B et n’intègre pas dans son calcul les UV-A qui eux pénètrent dans les couches profondes de la peau, accélèrent le vieillissement cutané et peuvent provoquer à long terme des cancers cutanés. Mas pas de panique ! Toutes les protections solaires actuelles doivent se conformer à la réglementation qui impose depuis 2006 que toutes les crèmes solaires doivent à la fois protéger des UV-A ET des UV-B dans un rapport de 1 à 3. Une protection solaire avec un facteur de protection solaire IP de 30 devra par exemple garantir une protection d’indice 10 contre les UV-A .
(voir question plus bas)
*Le SPF, FPS ou IP, indiquent la même chose, SPF = Sun Protection Factor. IP = Indice de Protection.FPS = facteur de protection solaire.
« La courbe de protection inversée » des indices de protections ( IP)
La courbe de protection inversée des IP
Autre précision importante : les différents niveaux de protection
« La courbe de protection inversée » signifie aussi qu’il y a une différence bien plus importante entre un indice 15 et 20 qu’entre un indice de 30 et 50.
Exemple: le FPS ou FPS / IP permet d’évaluer le pourcentage d’UV « qui passent » et provoquent un érythème (=coup de soleil) un IP 2 arrête 50% des UV l’IP 15 arrête 93 % des UV l’IP 20 arrête 95% UV l’IP 30 arrête 97% UV l’IP 50 arrête 98% UV
(La différence entre un IP 30 et 50 et faible, uniquement… de 1% au final). Le constat reste le même : aucune crème solaire ne protège à 100%.
Produits solaires conventionnels ou bio, c’est la même chose ?
3) Idée reçue : Les produits solaires « conventionnels » ou les produits certifiés bio, c’est la même chose.
Faux !
Pour les produits solaires, les consommateurs peuvent choisir entre des produits qui contiennent des filtres UV de synthèse chimiques (ou parfois un mélange entre des filtres de synthèse et des filtres minéraux ) ou des produits qui contiennent uniquement des filtres UV minéraux.
Les filtres de protection solaire chimiques ou minéraux fonctionnent suivant des principes complètement différents. Les filtres chimiques pénètrent l’épiderme, créent une couche filtrante qui absorbe les rayons UV ; ils ne deviennent actif que 20 à 30 minutes après l’application, d’où la recommandation d’appliquer la protection solaire bien avant l’exposition.
Les filtres minéraux naturels -principalement le dioxyde de titane ou l’oxyde de zinc-en revanche se déposent sur la peau et réfléchissent les rayons UV, comme un miroir réfléchit la lumière, leur action est donc purement physique. Ces filtres de protection solaire naturels agissent immédiatement après application.
Des filtres de synthèse et des filtres minéraux
De manière générale l’industrie cosmétique ne peut utiliser que des filtres UV bien spécifiques : ceux autorisés dans le règlement européen des cosmétiques. Mais dans cette liste, on retrouve certains filtres UV de synthèse problématiques et également toute une série d’autres composants controversés et problématiques.
Les filtres UV chimiques ne sont pas autorisés par les différents cahiers de charge de cosmétique naturelle et bio, on y trouve donc essentiellement des filtres minéraux. Dans certains filtres UV chimiques des produits conventionnels, on peut trouver une quantité non négligeable de substances susceptibles de perturber le système hormonal; c’est à dire que certains filtres UV chimiques peuvent agir comme perturbateurs endocriniens*, entre autre les suivants:
Octyl Methoxycinnamate aussi appelé Ethylhexyl methoxycinnamate (OMC) ou Octinoxate Octocrylene
Parmi les filtres UV chimiques, certains sont considérés très allergènes, comme l’Oxybenzone par exemple, (leur utilisation est d’ailleurs limitée à un certain pourcentage dans la formulation globale) .
En plus, pour les filtres UV de synthèse, il faut prendre en compte l’impact environnemental, par exemple la pollution marine et la destruction des coraux engendrée par les UV chimiques qui a déjà fait l’objet de nombreusesétudes. On estime que les filtres les plus problématiques sur le plan environnemental sont les filtres chimiques Oxybenzone , Octinoxate,Ethylhexyl Methoxycinnamate, Benzophenone-3 et -4 et Methylbenzylidene Camphor.
Les filtres UV problématiques se rajoutent à d’autres ingrédients controversés
Et, dans les produits solaires «conventionnels», ce ne sont pas seulement les filtres UV qui peuvent poser problème, mais de nombreux composants chimiques controversés. Généralement on y retrouve, -parmi une liste non exhaustive qui varie d’un produit à l’autre -, des produits à risque comme par exemple certains conservateurs de synthèse classés eux aussi perturbateurs endocriniens, des composants susceptibles de développer des nitrosamines etc., etc.
Et bien sûr toute une panoplie de composants chimiques polluants (L’EDTA etc.), des composants issus d’huiles minérales ou à base de silicone et bien d’autres composants qui posent un sérieux problème pour l’environnement et par définition aussi pour les animaux marins et les humains, derniers maillons de la chaine alimentaire.
Les produits solaires certifiés bio protègent moins bien ?
4 ) Idée reçue : Les produits solaires certifiés bio ne protègent pas aussi bien que les produits «conventionnels ».
C’est faux de nouveau.
Régulièrement on retrouve dans la presse des titres comme « Les crèmes solaires ‘bio’ ne tiennent pas leurs promesses ! »
D’où viennent ces affirmations ?
Ces dernières années, plusieurs magazines de consommateurs ont testé différents produits solaires (marques conventionnelles et marques certifiées bio) et les derniers tests de Que Choisir par exemple affirment que les produits certifiés bio testés récemment ne tiendraient pas leur promesse concernant la protection contre les UV-A.
La règlementation et les exigences concernant la protection contre les UV-A et les UV-B est la même pour tous les fabricants des produits solaires, qu’ils soient du secteur conventionnel ou du secteur des cosmétiques bio certifiés. Il n’y a donc pas de différence à ce niveau là.au départ .(voir ci-dessus la précision concernant les indices UV-A et indices UV-B)
Mais la protection contre les UV-A est un sujet récurrent dans la presse des tests consommateurs en France et les résultats controversés s’expliquent notamment par les méthodes de test différentes pratiquées (in vivo ou in vitro) pour évaluer la protection contre les UV-A.
Les résultats d’autres magazines de tests au sujet de la protection UV-A (60 Millions de consommateurs du 07/2013 en France, ou en Allemagne le test récent Stiftung Warentest du 07/ 2016, les différents tests du magazine Ökotest) confirment au contraire que les produits solaires certifiés bio respectent bien dans leur formulation le ratio nécessaire UV-A / UV-B ( 1 à 3 ) et qu’ils protègent donc efficacement aussi contre les UV-A.
Si vous souhaitez approfondir le sujet ou connaitre la position des marques citées dans les tests produits concernant les méthodes de test utilisées, je vous invite d’aller voir le droit de réponse sur les sites des marques respectives, ainsi que la prise de position de Cosmed, association professionnelle de la filière cosmétiques.
Pour calmer un peu les esprits et en attendant que les méthodes de tests soient homologuées, et que les magazines de tests travaillent sur des données réellement comparables, il est important de se demander si le fait de baser l’intégralité de la protection solaire sur les seuls produits solaires est réellement la bonne approche?
Il faut rappeler que les protections solaires sont un outil parmi d’autres pour se protéger du soleil, plutôt qu’une sorte de «permis de bronzer » qui vous autoriserait à vous exposer ou à exposer vos proches à longueur de journée à un rayonnement excessif.
Produits solaires bio et nanoparticules
5) Idée reçue : Les produits solaires bio contiennent tous des « nanoparticules » de filtres minéraux.
Faux !
Les produits solaires bio contiennent des écrans minéraux (dioxyde de titane et oxyde de zinc) micronisés, parfois enrobés, mais micronisés ne veut pas dire «nanoparticules»
Les nanoparticules sont définies comme des éléments dont la taille se situe sur une échelle de 1 à 100 nm. Depuis 2013, la législation prévoit que les composants utilisés sous forme de «nanoparticules» doivent être déclarés avec le symbole (Nano). L’obligation de déclaration sur l’emballage rend l’identification plus facile.
Petit rappel : les solaires bio contiennent uniquement des filtres UV minéraux, les produits conventionnels principalement des filtres UV de synthèse chimiques ou parfois un mélange entre des filtres de synthèse et des filtres minéraux.
A notre connaissance et après avoir regardé de plus près de nombreux produits solaires, ce sont essentiellement les marques conventionnelles qui utilisent des filtres minéraux sous forme nanoparticules. Nous n’avons trouvé que quelques marques certifiées bio (moins de 4) qui indiqueraient la présence de nanoparticules et qui devront sans doute revoir leur formules en fonction des directives à venir des différents cahiers de charges en cosmétique naturelle et bio.
Il suffit de regarder de plus près la liste des ingrédients sur l’emballage, -surtout dans la catégorie les produits « conventionnels » avec indice de protection plus élevé-, qui utilisent parfois un mélange de filtres UV de synthèse et de filtres minéraux sous formes de nanoparticules. Ces filtres UV micronisés sous forme nano seront indiqués dans la liste INCI comme par exemple le METHYLENE BIS-BENZOTRIAZOLYL TETRAMETHYLBUTYLPHENOL [nano] ou le Titanium dioxide [nano].
Sans rentrer dans un débat plus approfondi sur la problématique des nanoparticules dans les cosmétiques, il faut savoir que les différents cahiers de charges encosmétique naturelle et bio (Cosmos, Natrue, Ecocert, BDIH, Soil Association, etc) sont en train de statuer et de se prononcer à leur sujet. La réglementation au sujet des composants évolue régulièrement, le processus d’évaluation des risques est un travail en continu, qui doit accompagner l’évolution du niveau des connaissances et des études scientifiques récentes.
Produits solaires : et si on remettait tout simplement un peu de bon sens dans tout ça ?
C’est un peu comme dans la discussion sur les régimes ou plutôt sur tous les sujets qui gravitent autour la perte de poids, on trouve des nouvelles approches, on invente de nouveaux régimes, des nouvelles astuces, des nouvelles techniques, on commercialise de nouveaux gadgets chaque année….
Mais en fait tout le monde sait ce qu’il suffit de faire pour être en meilleure forme et perdre du poids : manger mieux, manger moins, bouger plus et écouter son corps. Dans la discussion sur les produits solaires, il serait pertinent de rappeler que ces produits sont là en complément de recommandations relativement simples et logiques, que tout le monde connait d’ailleurs. ; ils ne sont qu’un « outil » parmi d’autres approches, que l’on retrouve dans la catégorie « bon sens », qui , elle, a toujours fait ses preuves !
Profiter du soleil, mais… de préférence avec modération
Limitez l’exposition entre 11h-16h, pendant ce créneau, cherchez l’ombre ou créez des espaces d’ombre.
Adoptez toute la panoplie de protection solaire, chapeau large, lunettes de soleil, parasol, etc.
Quand le rayonnement est au plus intense, portez des vêtements couvrants qui constituent déjà un moyen de photo-protection, que ce soit au quotidien ou à la plage.
N’exposez jamais directement au soleil les bébés et tout-petits, leur peau étant particulièrement sensible et vulnérable. Protégez leur peau, même à l’ombre, et jouez la carte de la sécurité avec des vêtements ou tentes anti-UV.
Habituez progressivement votre peau au soleil, dès le printemps, cela peut avoir un effet préventif bénéfique et permet aux mélanocytes de la peau de développer sa protection naturelle (photoprotection/ bronzage) .
Renforcez vos défenses naturelles en favorisant une alimentation riche en antioxydants (vitamine E, vitamine C) et caroténoïdes (contenus dans les fruits et légumes de couleur rouge orangée) qui protègent contre les méfaits des UVA.