LUSH Fantasy Eyeliner, 5 g –22 €
La marque Lush est souvent présentée comme engagée et militante : lutte contre la maltraitance animale, réduction des déchets, promotion du véganisme… Le tout avec une communication percutante et décalée qui séduit.
Mais qu’en est-il réellement de la composition des produits ? Le discours sur les cosmétiques frais et faits main résiste-t-il à une analyse détaillée des ingrédients ?
Le marketing LUSH du « fait maison » tient-il la route ?
Toute personne ayant déjà tenté de formuler des cosmétiques maison sait combien la conservation est un défi :
- Soit le produit est destiné à une utilisation immédiate,
- Soit il faut des conservateurs synthétiques pour prolonger la durée de vie,
- Ou le stockage au frais reste incertain.
Par ailleurs, impossible d’ignorer les parfums très puissants dans les boutiques Lush. Leur intensité laisse peu de doute : il ne s’agit probablement pas de parfums naturels, car seuls des composés synthétiques peuvent être aussi persistants.

Zoom sur le produit analysé : Eyeliner Fantasy Lush
Description officielle :
« Mettez des paillettes dans votre vie avec Fantasy, notre Eyeliner liquide vegan doré métallisé ! (…) À base d’huile de jojoba bio et d’aloe vera équitable, facile à appliquer, longue tenue et très pigmenté. »
Source : https://www.lush.com/fr/fr/p/fantasy-vegan-eyeliner
Regardons de plus près la liste des composants de l’eye-liner fantasy LUSH
Composition (INCI) : Aloe barbadensis, Calcium sodium borosilicate, Eau (Aqua), Styrene/Acrylates/Ammonium Methacrylate Copolymer, Stearic Acid, Simmondsia chinensis, Titanium dioxide, Synthetic Fluorphlogopite, Triéthanolamine, Glycérine, Glyceryl Stearate SE, Silice (Silica), Xanthomonas campestris, Polyvinylpyrrolidone (PVP), Butylene glycol, Sodium laureth sulfate, Potassium Sorbate, Tetrasodium EDTA, Ammonium Hydroxide, Oxyde d’étain (Tin oxide), CI 77491, CI 77492, Methylparaben, Propylparaben
Analyse des ingrédients
Comme toujours, les 8 à 10 premiers ingrédients déterminent le profil réel du produit.
Parmi eux, on observe :
- Synthetic Fluorphlogopite : alternative synthétique au mica naturel, alors que des pigments minéraux existent.
- Triethanolamine : risque de formation de nitrosamines cancérigènes.
- Copolymère Styrene/Acrylates/Methacrylate : agent filmogène polluant.
- EDTA : peu biodégradable, donc problématique pour l’environnement.
- Parabènes (methyl- et propylparaben) : conservateurs controversés, perturbateurs endocriniens.
- Dioxyde de titane (Titanium Dioxide) : l’évaluation dépend de la forme nanoparticulaire ou non. (et du produit cosmétiques dans lequel il sera utilisé, plus d’informations dans l’article dédié au sujet.
Verdict
Certes, on retrouve quelques ingrédients naturels comme l’aloe vera, l’huile de jojoba ou la glycérine.
Mais ils sont associés à des substances de synthèse controversées et polluantes.
Qualifier l’ensemble de la formule d’« ingrédients synthétiques sûrs » relève donc d’une interprétation discutable.
Pour une marque qui se revendique écologique, éthique et respectueuse de la vie animale, l’usage de conservateurs lourds et d’agents polluants pose question.
Conclusion
Un produit certifié vegan n’est pas automatiquement écologique.
Un eyeliner peut ne pas contenir d’ingrédients d’origine animale, tout en contribuant à la pollution environnementale.
Être vegan ne suffit pas — il faut aussi être cohérent écologiquement.
Végan, mais polluant ?
On ne le répètera jamais assez un produit certifié végan,…comme ceux analysés sur le site, qui ne sont pas aussi écologiques que possible, respectueux de l’environnement de vie des animaux… ne fait aucun sens.